Le Shibari, tout comme le BDSM, fait aujourd'hui de plus en plus d'adeptes. Des écoles de cordage s'ouvrent, des couples testent les liens et menottes pour stimuler leur libido et des dominatrices et dominateurs reçoivent des personnes pour une séance de bondage. Mais qu'est-ce que c'est au juste ? Comment se lancer ? Quelles sont les précautions à prendre ? On vous explique tout.
Un peu d'histoire sur l'origine du Kinbaku / Shibari
Le Kinbaku Shibari est originaire du Japon et signifie littéralement "ligature décorative" autrement dit « nouer / attacher de manière décorative ». Ses origines dérivent de l'ancien art militaire de lier les cordes et de torturer les prisonniers.
Entre 1882 et 1961, le Kinbaku a commencé à être représenté dans des peintures. La plupart étaient des femmes ligotées, souvent en position suspendue, la tête en bas. Les années suivantes ont vu naître des pièces de théâtre comportant des éléments de Shibari, ainsi que des longs métrages. Ce n'est cependant que ces dernières années que l'art d'attacher avec les cordes a été adapté à l'industrie pornographique et dans le milieu du BDSM. Aujourd'hui on retrouve des femmes dominatrices qui pratiquent le bondage sous différentes formes.
Quelles sont les différences entre le Shibari / Kinbaku ?
Le Shibari et le Kinbaku sont deux termes utilisés pour décrire le bondage japonais, mais ils sont souvent confondus.
Le Shibari est une forme de bondage japonais qui utilise des cordes pour créer des motifs décoratifs complexes sur le corps du modèle. Le terme "Shibari" signifie littéralement "attacher avec des cordes" en japonais. Il est souvent pratiqué dans un but esthétique et peut être considéré comme une forme d'art.
Le Kinbaku, en revanche, est une forme de bondage japonais plus intense qui est souvent utilisé pour créer des liens émotionnels et psychologiques entre le modèle et le rigger (la personne qui fait le bondage). Le terme "Kinbaku" signifie littéralement "attacher fortement" en japonais. Il peut impliquer des positions plus difficiles et plus inconfortables que le Shibari. Il est pratiqué dans un contexte sexuel ou dans une session BDSM pour explorer la soumission et la domination.
La pratique du Shibari aujourd'hui
À l'heure actuelle, le Shibari a été reconnu comme un art d'attachement corporel entièrement consensuel et volontaire. Cette activité est souvent liée à l'intimité, voire à la sexualité. Pour certains, cela peut être un moyen d'apporter du piment à leur vie sexuelle, tandis que pour d'autres, il s'agira d'une expérience plus émotionnelle qui peut même être décrite comme une catharsis.
Quels sont les principes de base du Shibari ?
Le consentement est très important pour les personnes qui veulent se lancer dans le bondage. Cependant, il n'est pas toujours nécessaire d'être deux pour faire le ficelage, une grande partie des nœuds peut être faite par soi-même. Cette pratique, appelée self-shibari, consiste à s'attacher et/ou à se suspendre.
Il est tout aussi important de ne pas s'amuser aux jeux de bondage sans aucune connaissance. Nous savons que tous que ces positions et nœuds semblent beaux, mais sans expérience préalable, vous pourriez vous blesser ou blesser quelqu'un d'autre.
Quelles sont les cordes de bondage autorisées ?
Toutes les cordes ne sont pas bonnes pour le Shibari, alors ne les choisissez pas au hasard. N'utilisez pas de cordes en coton, polypropylène ou sisal ! Ce sont les plus facilement disponibles, mais ce ne sont pas des cordes pour le bondage, elles ne sont pas sûres ! D'un côté ces matériaux impliquent que les nœuds peuvent être trop serrés, ce qui peut rendre difficile de se libérer des fixations, et d'un autre côté ils peuvent trop glissants et ne pas vous retenir.
Les cordes fiables sont fabriquées en jute ou en chanvre. Ces matériaux sont très solides, rugueux et pourtant respectueux de la peau. Les cordes peuvent être de différents diamètres pour des effets visuels différents. Des cordes plus larges donneront des nœuds plus grands et plus expressifs. Les plus fines donneront un effet beaucoup plus délicat, alors qu'elles seront trop fines pour la suspension.
La longueur des cordes est également importante, car nous plions généralement la corde en deux au moment de l'attacher, ce qui fait qu'elle est plus courte que nous le pensons. Un morceau de corde doit mesurer environ 7 à 8 mètres de long, car une fois plié, il permet de tirer toute la longueur de la corde en deux mouvements de main. Les pièces plus longues seront tout simplement difficiles à utiliser. D'autre part, des morceaux plus courts, d'environ 4 à 5 mètres, peuvent être utiles, car ils peuvent être utilisés pour fabriquer de petites menottes ou pour fixer des membres.
Beaucoup de gens pensent que 8 mètres de corde, c'est beaucoup, mais ce n'est pas le cas. Un minimum d'environ 50 mètres de corde en petits morceaux est utile pour réaliser les fixations et les harnais de base, ainsi que ceux qui sont un peu plus avancés. Avec la suspension et plus d'expérience, il en faut beaucoup plus.
Quels sont les dangers du bondage ?
Il est bon de rappeler que les nœuds ne doivent pas être trop serrés. On devrait pouvoir mettre deux doigts sous chacun d'eux pour ne pas couper la circulation sanguine de la personne attachée. Toutefois, les nœuds ne doivent pas être trop lâches, car ils peuvent alors bouger et exercer une pression sur les zones vulnérables.
Mettez toujours en place un code de sécurité pour communiquer si quelque chose ne va pas. Dans de telles situations, vous devez également avoir des ciseaux à portée de main au cas où vous devriez vous sortir rapidement des cordes.
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